


La Ligier JS31 est la monoplace de Formule 1 engagée par l'écurie française Ligier dans le cadre du championnat du monde 1988.
La saison 1988 de Formule 1 propose une grande nouveauté, car elle permet un affrontement entre les voitures à moteurs turbo et celles à moteurs atmosphériques. Dans le but d’équilibrer les forces, les voitures turbo sont pénalisées par une soupape de décharge ne pouvant dépasser la pression de 2,5 bar et un réservoir d’essence limité à 150 litres. Les voitures atmosphériques sont plus légères de 40 kilos et peuvent transporter autant de carburant qu’elles le désirent.
C’est ainsi que va naître la Ligier JS31, propulsée par un moteur V8 Judd, de 3500cm3, développant 600 ch. Très basse et longue, le réservoir d’essence est séparé en deux parties, ce qui permet au pilote de vidanger ces deux réservoirs pour modifier la répartition des masses et le centre de gravité de la monoplace. « Ce sera certainement une voiture difficile à développer » déclare l’ingénieur Michel Tétu aux essais de pré-saison. Il aura malheureusement raison.
René Arnoux est associé au Suédois Stefan Johannson qui sort de 3 saisons avec Ferrari et Mclaren. Il termine dernier au Brésil avec une voiture très difficile à conduire. A Imola, les deux pilotes ne parviennent pas à se qualifier. L’équipe pense même à reprendre la Ligier JS29 de la saison précédente avant de se raviser. Les 4 courses suivantes n’offrent qu’une 10ème place à Johansson au Mexique (à 4 tours du leader). L’équipe ne parvient pas à se qualifier pour le Grand Prix de France, et finalement, Arnoux ne fera pas mieux qu’une 10ème place à Estoril, et Johannsson à nouveau 9ème, cette fois en Australie. Michel Tétu quitte l’écurie après le Grand Prix d’Angleterre.
Pour la première fois depuis 1983, Ligier Loto ne marque aucun point au championnat, malgré un duo de pilotes, qui sur le papier était l’un des meilleurs de l’histoire de l’écurie.